Rio - Salvador. Etape des emmerdes !

Nous savions que cette longue étape ne serait pas facile. Les prévisions météo donnaient un vent quasiment contraire sur tout ce parcours d’environ 800mn. Tout cela est d’ailleurs conforme à cette période de l’année et il faut attendre le mois de mai pour voir les vents s’inverser.
Équipage réduit , composé de Georgy et de Jean, avec des nuits courtes en perspective. Donc nous voilà partis de Rio pour environ 4,5 jours de navigation, prévue presque entièrement au moteur.
Puis le début des emmerdes : l’enrouleur de génois ne voulait plus enrouler ! Aprés le démontage  du boîtier mécanique, il s’avére que les pignons étaient rongés par la rouille, et dévoraient les courroies d’entrainement les unes aprés les autres.
L’idée de Jean a donc été d’intervertir les pignons avec ceux en bon état du foc. Opération difficile mais réussie car beaucoup de difficultés pour extraire les pignons défaillants à cause de la rouille.
En cas de non fonctionnement de ce moteur, il existe une solution pour enrouler : utilisation d’une perçeuse avec un embout spécial, mais c’est très long ! Le génois est la voile d’avant qui permet d’avancer au prés, c’est le moteur des voiles.
Et la remontée continue, avec le bruit du moteur comme fond sonore.
Puis un peu de vent, et Georgy décide de couper le moteur afin de le laisser se reposer.
Quand il s’est agit de le redémarrer, rien !
Comme disait Chirac, les emmerdes volent en escadrille.
Aprés inspection, nous avons constaté que la batterie de démarrage du moteur était HS, bouillante et sur le point d’exploser.
Bidouillage avec les autres batteries, mais le moteur ne veut toujours pas démarrer. De plus, des alarmes de défaut apparaissent.
Nous étions alors à plus de 200 mn de Salvador.
Ébauche de solutions et décisions à prendre. En effet, sans batteries , plus d’électricité, pas de recharge possible, le groupe ne voulant plus démarrer.
Amel est un bateau qui nécessite beaucoup d’electricite pour le faire fonctionner correctement, mais n’a pas de source autre pour la produire : pas de panneaux solaires, pas d’hydrogenerateur, pas d’éolienne !
Nous avons donc pris notre mal en patience, dans la pétole, avançant sous voiles à 2,5 mn/h...
Restait la question de notre arrivée à Salvador, dans une baie encombrée de cargos au mouillage.
Les solutions divergeant entre Georgy et Jean. Le premier imaginant une arrivée , tirés par l’annexe; le second étant partisan d’un appel aux secours afin de demander une aide sur les derniers miles.
La nuît portant conseil, et aprés une analyse logique de ce problématique technique, Jean décide de retenter le démarrage aprés une modification du circuit (complexe) dès branchements électriques des batteries. Et miracle, le moteur s’est remis à tourner !
Il va sans dire que l’on ne l’a plus coupé jusqu’à notre amarrage dans la marina de Salvador.
La caipirinha a été plus qu’appréciée et la musique du carnaval a remplacé le ronronnement lancinant du moteur.

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