En route vers Gibraltar

Au programme, une longue de navigation vers Gibraltar. 850 mn a parcourir , soit 4 ou 5 jours sana arrêt.
Les conditions météo au départ de Trapani pour les premières 24 h nous réservaient une navigation musclée avec mer forte, puis une zone de calme à suivre.
C’est effectivement ce qui nous attendait, et nous n’avons croisé paersonne sauf d’incessants cargos allant ou venant de Suez.
La zone de calme a eu vite raison de nos réserves de carburant et nous avons été contraints d’envisager un ravitaillement en Algérie.
Décision a été prise de faire route vers Sidi Fredj, à quelques encablures d’Alger, la seule marina selon le guide Imray capable de nous fournir en gas-oil. Mais les guides nautiques et la réalité font parfois de grands écarts. Arrivés devant l’entrée du port, les pêcheurs sur la jetée nous faisaient de grands signes pour nous signaler que nous ne pouvions rentrer car l’envasement ne laissait que 80 cm d’eau pour passer !
Nous avons donc été obligés de nous amarrer le long de la digue d’entree , avec vue superbe sur la pompe à essence qui semblait vouloir nous narguer à 150 m devant nous.
Puis aussitôt, les «  autorités «  ont commencé leur défilé : police, marine, douanes, coast guards, et j’en oublie certainement. Papiers  et formulaires en multiples exemplaires,  fouille du bateau , et tout cela avec le sempiternel «  vous êtes les bienvenus ! « . Bref, des procédures interminables et pas de gas-oil en vue. Dans l’attente de récupérer nos passeports, nous avons eu tout loisir d’ observer ce port dans lequel les voiliers à l’interieur sont comdannes à rester à leur place et devenir des supports pour les moules.
Après 4 heures d.attente, nous avons pu enfin partir vers le port d’Alger. Mais à quelques miles, nous
 avons été rattrapés par un zodiac privé avec deux policiers à son bord. Le bateau avait d’ailleurs été































réquisitionné par ces derniers, car ils ne disposaient que de leur  «  bâtiment de service » à savoir une
petite barcasse ne pouvant pas aller au delà de 2 miles à l.heure. Le motif de leur abordage était qu’ils avaient oublié de noter les numéros de série des moteurs de Kamada, ainsi que la longueur et la largeur de l’annexe.
Avivée enfin à Alger. On nous stationne sur le quai des ferries, car rien n’est prévu pour la plaisance. Accueil parfait par la capitainerie , qui prévenu par Sidi Fredj, nous assurait que tout serait fait pour satisfaire nos besoins, bien que , étant vendredi, tout était fermé.
Malgré ses promesses, le défilé recommence, avec une amplitude proportionnelle à la taille de la ville. Uniformes de toutes les couleurs, parfois bien élimés, chacun réclamant formulaires, photocopies et tampon du bateau...puis, pour couronner le tout, nécessité de faire appel à un agent de consignation. N’ayant pas de visas, obligation de rester à bord.
Grâce aux relations de Georgy, nous avons réussi à contacter un « agent « . Pus quelques instants plus tard, l’officier de la PAF vient nous apporter une autorisation de sortie à terre afin de faire quelques courses alimentaires. Le sésame en poche, nous pouvons enfin faire quelques pas dans Alger la
Blanche, où nous découvrons la beauté des immeubles hausmaniens proches de la Villaya.
Sur notre chemin, nous sommes de nouveau contrôlés par la police qui s’étonne que nous ayons pu obtenir un tel laisser-passer. Probablement contrôle au faciés...
Au retour sur le bateau, nous te trouvons Georgy faisant face à toute une équipe de douaniers qui lui explicaient que les procédures n’avaient pas été respectées et qu’il faudrait attendre au moins quelques jours ...puis, coup de théâtre : tout va s’arranger, vous allez être livrés par camion incessamment, vous pourrez même payer en euros !
On nous annonce que notre agent va arriver incessamment. Effectivement, le voilà accompagné de l’officier de la PAF. Le camion arrive lui aussi, le plein est fait mais pas assez d’euros pour payer.
J’accompagne alors l’agent pour retirer avec carte visa la somme nécessaire, non dans une banque, mais dans un gigantesque hôtel de luxe situé sur les hauteurs de la ville.
Me voilà donc avec en poche une grosse liaisse de dinards ( 1€ = 200 dinards) , et direction marché
noir pour transformer cette liaisse en euros.
Retour au port où on nous donne une demie- heure pour mettre les voiles, et nous nous ne sommes
pas faits priés.
Nous avons eu la chance d’avoir un agent avec des relations trés haut placées !
Pour la petite histoire, Sidi Fredj ( anciennement Sidi Feruch)) a été le lieu du  débarquement des troupes Françaises en 1830 avant la prise d’Alger par revers. La flotte était commandée par l’amiral Duperré , composée de plus de 100 navires de guerre et plus de 300 navires de transport.
Visiblement, ils ont eu peur de la puissance de feu de Kamada !


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