Kamada

Parler de Carnaval au Brésil, c’est évoquer une tradition ancrée depuis bien longtemps dans la culture profonde de ce pays. Les trois principaux sont ceux de Salvador, de Rio et d’Olinda ( Récîfe ). Ils sont tous les trois différents, et je ne connais que celui de Salvador, qui passe pour être le carnaval le plus populaire du monde. Ici, pas de défilés organisés des écoles de samba comme à Rio, mais une démesure de musique dans toute la vIlle avec en particulier le passage des « blocos «  , qui sont des groupes musicaux ou des vedettes trés connues, suivis de leurs milliers de fans. Ils sont juchés sur d’énormes camions avec leur orchestre et un matériel de sono à réveiller les morts. Ils avancent , les uns à la suite des autres, sur un circuit bien déterminé, qui sont les principales avenues de la ville.J’ai pu tester cela en suivant le bloc de Claudia Leitte , la Céline Dion du Brésil. Aucune autre alternative que de suivre le mouvement car on est serré comme dans une boîte...

Nous savions que cette longue étape ne serait pas facile. Les prévisions météo donnaient un vent quasiment contraire sur tout ce parcours d’environ 800mn. Tout cela est d’ailleurs conforme à cette période de l’année et il faut attendre le mois de mai pour voir les vents s’inverser. Équipage réduit , composé de Georgy et de Jean, avec des nuits courtes en perspective. Donc nous voilà partis de Rio pour environ 4,5 jours de navigation, prévue presque entièrement au moteur. Puis le début des emmerdes : l’enrouleur de génois ne voulait plus enrouler ! Aprés le démontage  du boîtier mécanique, il s’avére que les pignons étaient rongés par la rouille, et dévoraient les courroies d’entrainement les unes aprés les autres. L’idée de Jean a donc été d’intervertir les pignons avec ceux en bon état du foc. Opération difficile mais réussie car beaucoup de difficultés pour extraire les pignons défaillants à cause de la rouille. En cas de non fonctionnement de ce moteur, il existe une solutio...

Bien installés dans la marina Gloria, qui se situe à proximité du centre ville, Georgy et Guy ont accueilli leurs épouses Sabine et Martine, venues de France pour les rejoindre. Pour les navigateurs qui envisageraient de faire escale à Rio, les possibiltés d’être à quai sont extrêmement limitées. Il y a bien deux marinas au pied du Pain de Sucre, mais ce sont des clubs privés qui n’acceptent les bateaux de passage que sous la condition qu’ils soient membres d’un club étranger. Donc , la seule marina avec pontons est la marina Gloria, qui pratique des prix excessifs ! Visite de Rio avec ses lieux incontournables : Pain de sucre, Corcovado, Copacabana, Ipanema, Lapa et Santa Teresa qui semble avoir reçu la palme d’or de la part des deux couples. Ambiance de pré- carnaval dans le quartier de Lapa, où les bandas étaient en pleine répétition. Puis navigation vers l’ouest pour atteindre Ilha Grande, avec ses mouillages superbes, au milieu d’une végétation tropicale exubérante. ...

Comme prévu, nous avons quitté le Cap Vert le 6 janvier pour une navigation estimée entre 15 et 17 jours. La distance est importante ( presque 2700 mn, soit prés de 5400  Kms). La navigation ne présente pas de difficultés particuliéres car nous sommes sous le régime des alizés que ce soit au nord comme au sud de l’équateur. Seul le passage de celui-ci peut réserver des zones de calme, mais les réserves de gas-oil sont suffisantes en cas de vent nul. Nous avons mis 9 jours pour parcourir les premiers 1600 mn jusqu’à Recife où nous avons décidé de faire escale, car les provisions diminuaient rapidement. On aurait été comdannés à ne manger de que des céréales et des pâtes, ce qui n’etait pas vraiment souhaité par Jean et Guy ! Recife , capitale de l’etat du Pemambuco, est une région riche en agriculture , particulièrement la canne à sucre. Les Portugais s’y sont installé dés le début du XVI , en créant la ville d’Olinda, qui représente un magnifique exemple de l’architecture Portuga...

Aprés une courte semaine passée en France, nous voici de retour à Mindelo. Nous devions partir pour la France trois jours avant Noël, mais les conditions climatiques au Cap Vert  ( vent de sable) nous ont obligés de retarder notre voyage car tous les avions etaint annulés. Nous avons vu le moment où nous serions obligés de passer Noël à Mindelo. Un vol de nuit via Praia nous a sauvé la mise ! Dernière anecdote, au départ de Lisbonne pour Mindelo, Georgy n’a pu embarquer faute de billet valable. Il avait fait une copie de sa réservation mais oublié de faire le règlement sur internet ..... Kamada nous attendait sagement dans la marina ayant quelque peu changé de couleur durant cette période de fin d’année, il n’était pas blanc mais rouge tellement la poussière de sable avait été abondante durant ces quelques jours. Le départ pour le Brésil est prévu ce samedi 6 , avec des approvisionnements assez limités car il est difficile de trouver beaucoup de choix ici. Espérons que la pêche...

Nous quittons Sal pour São Nicolau, plein ouest à environ 80 mn. Cette île, tout en longueur, est peu touristique, car difficile d’accés, austére et sauvage. Et pourtant, elle révèle une extrême beauté dans ses paysages. Dominée par le Monte Gordo (1306m), le relief est constitué de gorges profondes et le moindre  espace de terre sur la côte nord est exploité, car l’eau est prêsente dans le sous-sol. Notre escale nous a permis de faire l’ascension du volcan avec une pente de prés de 25º, de faire de longues marches en bord de mer à travers un désert de lave, et de nous baigner dans des piscines naturelles creusées par l’erosion de la mer et du vent. Pour les amoureux de l’authenticité pure, vaut le détour ! L’étape suivante : Mindelo, capitale de l’ile de São Vicente. Probablement la plus connue de l’archipel, cosmopolite et culturelle, rendue célèbre par Cesaria Evora. Comme Sal, elle est très aride et seulement 2% de sa superficie est cultivable. Elle s’est beaucoup dévelop...